Texte et Photos d'Edouard DISDICHIAN
Après une longue période pendant laquelle j’avais perdu mon stylo , ou mon clavier, c’est selon, je retrouve un peu d’inspiration pour la randonnée proposée par Marie-Claude , peut-être la montagne du Vercors est-elle aussi inspirante.
Nos pas nous mènent à Gresse en Vercors, niché au pied du Grand Veymont . sommet culminant du Vercors , à 2341m.
Après une inquiétude matinale due à la présence de nuages bas du coté de Monestier de Clermont, le ciel est bien accueillant à Gresse. Le soleil ne va pas tarder à accompagner nos pas encore légers .Le chemin est agréable et s’élève progressivement, avec plus loin un rocher que j’imagine représentant la tête d’un Danton vociférant à la Convention , puis un arbre remarquable, bien éclairé et se détachant dans le bleu du ciel , enfin voilà notre premier but , le sommet de Somme Longue , à 1524m , couronné d’une croix.
Une légère descente, agrémentée de quelques pas délicats, nous mène à la Combe de Chatelard, puis nous marchons sous la crête du Rocher du Baconnet , et remontons en douceur pour rejoindre la Crète des Rochers de la Montagne de Gresse à 1728m. Nous laissons le groupe 3 avec Roland se restaurer, nous installant un peu plus loin , abriter du vent pour déguster à notre tour , notre pique nique, bénéficiant d’un panorama 360° sur le Grand Veymont et le Mont Aiguille. Bien au loin la Chartreuse, Le Dévoluy plus proche enfin , des montagnes toutes plus belles, mais avec souvent une écharpe de nuages.
Enfin, le retour s’amorce par une courte première descente au Serpaton et ses énormes antennes, puis une rencontre avec quelques chevaux, pensant plus à brouter l’herbe encore verte, ignorant mon essai de parler cheval avec eux . Passage à la Halle du Serpaton , avec ses panneaux décrivant la vie pastorale de la Montagne du Laud . Et un retour paisible par le Chemin pastoral du Laud, et le Pas de l’Echaillon et le hameau de Chomeil (sur les panneaux et Chaumeil sur les cartes !?,). Retour très à l’heure à Gresse, ou nous retrouvons tous les autres groupes et notre car.
Merci à Marie-Claude , à Anne qui nous a guidé remarquablement et à tous nos guides et serre files .
Texte et Photos d'Anne Marie de Contes
Aujourd'hui, MARIE-CLAUDE nous a préparé des sentiers choisis, légers sous les pieds, parfois moelleux quand les aiguilles de pins les recouvrent.
Mais elle a passé la main et le GPS à ANNE, chargée de mener avec bonheur notre petit groupe convivial. Apprentie animatrice, nous savons qu'elle ne le sera pas longtemps, puisque nous ne doutons pas de son succès à l'examen dans quelques jours. Elle respecte en particulier les règles essentielles de sécurité et de convivialité. « On » nous a promis le soleil... Le petit hameau de Grisail nous a peut-être jeté un mauvais sort, c'est la grisaille qui enveloppe le car. Mais bientôt, l'épais rideau de nuages se déchire, le Grand Veymont se dévoile sur fond de bleu encore pâle mais prometteur.
L'espoir revient. Nous serons vite réchauffés, séance de déshabillage obligée. La montée est douce, la forêt clairsemée laisse deviner les beaux paysages à venir. Les troncs ocres des pins sylvestre ressortent sur le vert dominant. La superbe floraison du printemps et de l'été est passée. C'est d'autant plus un émerveillement de dénicher une fleur souvent solitaire ou en petit bouquet discret. Les genévriers sont nombreux mais seuls de rares arbustes portent des baies qui apportent une touche violette aux couleurs encore présentes et parfois vives, comme le rouge des grattes culs, nom vulgaire des cynorrhodons, fruits des églantines plus joliment nommées. Rencontrés en abondance, nous pourrions en faire de nombreux pots de confiture, à moins que vous ne préfériez un thé ou un élixir... D'un beau rouge également, les baies d'arbustes plus grands encore, même impressionnants et robustes. Il s'agit de l'aubépine (ou crataegus cuneata). Comme la précédente, cette plante sauvage et comestible a bien des qualités et s'invite à toutes les tables, même celle des poètes, qu'elle inspire : « L'aubépine en fleur fut mon premier alphabet » René Char. Car si l'aubépine en fleur parle à notre cœur, elle le nourrit et le soigne. Elle est également indiquée pour les personnes anxieuses, émotives et nerveuses ou qui ont des troubles du sommeil. Ces superbes arbustes, certes piquants, méritent bien qu'on s'y attarde. Mais les petites fleurs courageuses sont aussi dignes de notre attention. Une joubarbe s'est égarée dans les herbes. Deux œillets sont un peu pâles. Les campanules sont intactes et forment même parfois des petits bouquets.
Peu à peu d'autres sommets se découvrent : Le Mont Aiguille fidèle sentinelle, la Grande Moucherolle, les sœurs inséparables Agathe et Sophie...qui dominent des bancs de nuages inoffensifs. Parfois, la pente est plus raide agrémentée de petits passages où il faut jongler entre des pierres peu glissantes. En arrivant sur les Crêtes des Rochers de la Montagne, c'est le groupe 3 que l'on laisse déjeuner tranquille. Quant au groupe 4, il passe rapidement, il a déjà déjeuné.
Le paysage est grandiose de tout côté. En plus des sommets exceptionnels du Vercors, l'Obiou maître du Dévoluy et son voisin le Grand Ferrand dominent fièrement les nuages. Au loin la Chartreuse et ses deux sommets emblématiques Chamechaude et la Dent de Crolles...
Impossible d'être à la hauteur du spectacle. Les photos parleront d'elles-mêmes. Un petit vent frais fait sortir les vestes.
Nous trouvons de bienveillants rochers pour nous nicher à l'abri et déguster notre pique nique, sous un soleil généreux.
Puis c'est la descente. Nous passons modestement au pied des antennes gigantesques, ici pas de problème de réseau !
La Halle du Serpaton est plus passionnante, avec des panneaux très instructifs sur l'histoire pastorale, la fruitière, l'ingénieux câble laitier, l'élevage.
Les génisses (400 présentes chaque été) promises par MARIE-CLAUDE, sont bien là de races dodues et totalement pacifiques.
Cette magnifique randonnée, arrosée de soleil, à défaut de s'abreuver dans un bar convivial (seule pénalité très légère pour MARIE CLAUDE!) méritait bien un texte un peu plus long.
Il est aussi écrit, en cadeau pour ANNE qui me l'a demandé expressément ! Cadeau pour moi également, car cela m'a aidée à reprendre la plume, séchée depuis quelques mois. Merci ANNE.
Merci aussi à VINCENT qui a pris le relais avec élégance sur le Blog et qui nous a offert en plus aujourd'hui une belle présentation de l'histoire de Gresse en Vercors.
Grand merci MARIE CLAUDE pour cette magnifique randonnée. Bravo ANNE pour avoir tenu un rôle d'animatrice à la perfection.
Merci à ÉDOUARD, le serre file


Genevrier
Joubarde
Moutons égarés
Fruits de l'Aubépine
Photos de Robert SELBMANN
Photos de Josette MISANDEAU (toutes les photos sont ici)
Photo de Marie Claude ESCOFFIER
Photos de François GILANTON (ici toutes les photos)